8 mai 2012

Jean de Florette : une lecture d'extérieur

Marcel Pagnol, 1963

L'eau des Collines T.1


Résumé: Au début du XXe siècle dans un petit village de Provence, Ugolin veut faire fortune en cultivant des œillets. Le problème dans ces terres c'est celui de l'eau. Pour cultiver la terre, il faut une source, bien extrêmement précieux. Pour cela, le champ du voisin conviendrait parfaitement. Ugolin et son grand-père dit "le Papet" espèrent acquérir le domaine à bon prix après la mort du voisin en bouchant la source. C'était sans compter sur Jean Cadoret, un bossu venu de la ville et héritier des terres qui vient s'y installer avec sa femme et sa fille pour commencer une nouvelle vie proche de la nature. Courageux et idéaliste, Jean de Florette va tout faire pour mener son projet à bien malgré le manque d'eau.

 
     La magie des collines a frappée encore une fois. La première fois que j’ai lu du Pagnol, c’était en 6e. Je ne sais plus à quelle occasion, ma maman m’avait offert La Gloire de mon Père que j’ai dévoré, heureuse de découvrir un univers tout à fait nouveau et j’ai vite enchainé avec les trois autres tomes des Souvenirs d’Enfance. Depuis, je replonge souvent avec délice entre ces pages. J’entends le bruit des cigales, je sens l’odeur du thym et du romarin sauvage. Bref, je me retrouve dans les collines provençales. Quel bonheur pour moi de retrouver ce même décor dans ce roman !

     Bien entendu, Jean de Florette est très différent des Souvenirs d’Enfance car le sujet n’est pas aussi léger. On passe des jeux enfantins à la lutte d’un homme pour la vie et l’honneur. On observe avec consternation comment un combat pour l’accomplissement d’un rêve se transforme en lutte pour la survie et l’on a pitié des malheurs de Jean de Florette. Cependant, ce roman ne m’a pas spécialement touché, est-ce parce que l’univers est trop éloigné du mien ? J'ai plus été marqué par le récit de la rudesse paysanne, par la description des ces hommes durs et sournois que par la fragilité du personnage principal. Dans tous les cas, je vous conseille ce romain, à lire de préférence à l’extérieur au soleil et si possible dans la nature pour bien s’imprégner de l’ambiance. Pour ma part je pars à la recherche de Manon des Sources, le deuxième tome de l’Eau des Collines.

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«  C’est le 5 juillet que l’été tardif s’installa avec une brutalité soudaine. Les cigales, jusque-là timides, grésillèrent frénétiquement dans les oliviers, et le soleil énorme monta tout droit au zénith comme un ballon de feu. »

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